Simone De Beauvoir, l’une des plus illustres précurseurs de l’idéologie féministe, décrit le deuxième sexe avec une finesse d’écriture, un point de vue innovateur et une argumentation sans faille. À travers un essai captivant en deux tomes, l’auteur n’est pas militant. Au-delà d’une simple dénonciation de phénomènes de société, elle a préféré prendre part à un cadre philosophique bidirectionnel. Instigatrice de l’existentialisme et de la phénoménologie, l’œuvre qu’elle a décidé de partager, donne matière à réfléchir. L’essai n’effectue pas simplement une brève description de la vie des femmes après les affrontements d’après-guerres. Il prend une dimension plus intense avec de grandes références à la littérature, l’histoire, la biologie, la médecine et également la sociologie.
Les préludes du livre « Deuxième sexe » de Simone de Beauvoir
Cette imminente philosophe a accompli un exploit jusqu’ici, encore inégalé. C’était une féministe engagée, mais non-militante. Aujourd’hui, les pseudo-féministes sont légions et n’arrivent pas à convaincre correctement avec des arguments de poids et des références cohérentes. Les livres manuscrits puisent leurs forces dans son essence à la fois philosophique et historique. Œuvre révolutionnaire et inégalée dans son domaine, cette école de pensée a tout de suite séduit les lecteurs. Si vous voulez en savoir davantage, veuillez suivre ce lien www.lessaintsperes.fr. Que ce soit chez les Hommes ou les femmes, cet essai a suscité un vrai engouement. Porte-parole de toute une génération, Simone de Beauvoir change les codes et joue avec les convenances sociales. Décidée à changer complétement le regard de cette société masochiste et misogyne, elle défend sa thèse avec ardeur et finesse. Avant tout, elle veut implicitement transmettre une idée universelle : l’égalité homme/femme. La construction de cette idéologie est une entreprise périlleuse en raison des doctrines instaurées depuis la nuit des temps. L’auteur ne prend pas forcément position pour une partie spécifique vu que dans ses écrits, elle critique autant l’homme pour son mépris que la femme pour sa soumission. Publié en 1949 en deux volumes distincts, le livre rencontre un succès immédiat.
Le deuxième sexe : Mythes et réalités
L’ouvrage en question adopte deux concepts interdépendants. Dans cette première approche, Simone de Beauvoir démystifie les préjugés et idées reçues sur la femme. Pour y parvenir, elle ne va pas seulement évoquer des phénomènes de société simpliste et subjective. En effet, son introspection tient compte de plusieurs disciplines scientifiques comme la biologie, l’anthropologie, la psychanalyse, la littérature et le matérialisme. À travers, ses analyses, De Beauvoir argumente et essaie de convaincre sur l’irrationalité du monisme causal. En d’autres termes, les deux sexes ne sont pas les seuls responsables de cette séparation. Une multitude d’événements et de circonstances ont construit cette idéologie. Dans un de ses chapitres, la biologie, la menstruation, la grossesse et autres manifestations liées à dame nature ne suffisent pas à établir une hiérarchie entre les antagonistes. Par la suite, De Beauvoir aborde avec calme, les mythes bâtis autour de la femme et plus précisément « l’éternel féminin ». Inscrit dans un paradigme, la femme est piégée dans une illusion où sa singularité est dénigrée et mise à mal. Une femme idéale a toujours été assimilée au mythe de la mère, de la nature et de la vierge. La société façonne une vision idéaliste féminine et engage ces dernières à des fardeaux insurmontables.
Le deuxième sexe : « On ne naît pas femme, on le devient. »
Après avoir abordé de long en large ce courant phénoménologique, Simone De Beauvoir décide ensuite de s’attaquer à l’essentialisme. Cette fois-ci, l’œuvre ne se limite plus à changer des mentalités, mais d’en instaurer une nouvelle. Le déterminisme est une idée absurde et très controversée par l’auteur. Cette doctrine sociale cherche avant tout à canaliser le plein potentiel des femmes en les dupant dès l’enfance. Afin de mettre en lumière cette idée d’endoctrinement, De Beauvoir retrace sans détour son histoire personnelle et l’éducation qu’elle a reçue de ces pères. À chaque illustration, l’auteur tente de revendiquer cette subjectivité dominante et inéluctable attribuée à l’homme. En effet, dès le plus jeune âge, la gente féminine est forcée d’endosser un rôle passif et aliéné pour le reste de leur existence. En utilisant certaines figures comme la mère, l’épouse et la prostituée, l’auteur est subjugué devant la résilience de ces homologues. Vouées à une existence monotone et fade, les femmes sont réduites à devenir un objet sexuel du désir masculin.
Un point final au « Deuxième sexe »
Pour la petite anecdote, moins de sept ans avant sa mort, Simone de Beauvoir avoue à sa fille avoir égaré le livre « Le deuxième sexe » après avoir déménagé en 1955. Ce n’est qu’en 1986 que Sylvie le Bon de Beauvoir le retrouve au cours d’une vente aux enchères. L’auteur écrit la majorité de ses passages chez son compagnon, Jean-Paul Sartre. Les premières parutions du livre ont propulsé l’œuvre en tant que Bestseller. Le livre crée des scandales auprès du public, notamment en raison de passages osés où l’auteur donne une description sans tabou du sexe féminin. Après avoir été vendu à plus de 200 000 exemplaires dès sa première semaine, il siège actuellement auprès du panthéon littéraire. Perfectionniste et minutieuse, la philosophe offre au lecteur une graphie remplie de charme et de mythisme à l’image de la femme. Au-delà de l’idée féministe, l’œuvre voulait surtout accompagner les hommes et les femmes vers la route de l’épanouissement personnel où les mythes erronés n’avaient plus leurs places. Une pensée humaniste et soucieuse du développement de l’individu, c’est cette idée qui demeure la plus transcendante.